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AMOUR TROUBADOUR EN CHANTANT
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  • Quête de connaissances oubliées avec un esprit troubadour. Partage de contes poétiques et de poèmes-chants d'amour, illustrés de photos de nature, pour célébrer l'Amour, la vie et les troubadours.
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21 septembre 2009

Plaisir concert

Non, je ne vous raconterai pas la difficulté pour arriver jusqu’à «mon» fauteuil ni la nuit suivante où je me suis réveillée plusieurs fois en pleurant. Non, je tiens seulement à garder en mémoire le moment magique que j’ai vécu lors de ce « solstice d’été », joué à l’approche de l’équinoxe d’automne.
J’aime la musique, classique en particulier et j’apprécie d’écouter de bons enregistrements ou de déguster des concerts filmés de grande qualité actuellement. Pourtant rien ne remplace cette expérience d’y être. C’est un plaisir des sens et de l’esprit que j’ai d’autant plus savouré que cela faisait très longtemps…

Bref, la salle de concert est confortable et bénéficie d’une excellente acoustique. L’orchestre est bien fourni et je regarde les instrumentistes s’installer et finir d’accorder leurs instruments avec finesse, sans cacophonie, c’est déjà agréable !

Le premier morceau est légèrement dissonant, juste à la limite sans la franchir. Je n’apprécie pas, mais c’est écoutable et cela « décrasse » les oreilles tout en me permettant de considérer le style du chef d’orchestre.

Il est jeune, plein de fougue tout en sachant pratiquer aussi la retenue, bref il est bon!

Et puis je comprends l’intérêt de la veste longue, il bouge très bien avec des mouvements qui partent du bassin pour entraîner le corps entier, je ne vous raconte pas si la veste était courte! On ne verrait que « ça », là on peut se rendre compte de toute l’amplitude du geste sans se focaliser sur une partie. Tout est pensé!

La seconde partie commence : Les Nuits d’été d’Hector Berlioz. Ce n’est pas franchement gai, c’est « romantique » pur XIX°, chagrin de perdre l’aimée, amour jusque dans la mort, ambiance cimetière au clair de lune et fleurs fanées sur des poèmes de Théophile Gautier.
Heureusement, on ne comprend pas vraiment les paroles…, la musique est superbe de finesse et d’émotion sans tragédie, juste ce qu’il faut.

La cantatrice est belle et sa voix de soprano est parfaite pour cet ensemble de petites pièces.

Rapidement la magie s’installe, on sent que le chef met vraiment l’orchestre au service de cette voix en sachant presque le faire passer au second plan parfois (c’est aussi le grand art du compositeur qui n’a pas eu besoin d’en rajouter pour mettre en valeur tel ou tel…). C’est un ensemble, nul ne cherche à voler la vedette à la MUSIQUE!

Les pièces s’enchaînent, elles sont courtes et le public est parfait : pas d’applaudissement à la fin de la première pièce. Dès la deuxième, je « décolle », la voix devient instrument, l’ensemble des cordes devient corps, je vis un moment magique d’une harmonie inouÏe. Il se passe quelque chose et à la fin de ce Spectre de la Rose, le silence est d’une qualité incroyable : le chef commande tout, le public et l’orchestre sont devenus « UN ». Grand moment et très bon chef d’orchestre!

Les applaudissements fournis sont à la hauteur du talent et la mise en scène des saluts, des hommages, de la gerbe à la cantatrice… est dans le ton, juste ce qu’il faut!

Nous resterons sur ces six mélodies et le souvenir de ce moment…sublime! La seconde partie se déroulera sans nous, il est grand temps de rentrer avant que le carrosse ne se transforme en citrouille!

Pour le partage avec les curieux et gourmands de sensations:

En fin de message, vous verrez une vidéo orchestre et chant : « Le spectre de la Rose », c’est court, laissez-vous emporter et coupez le son lorsque la cantatrice arrête de chanter : imaginez la qualité de silence possible après ce moment (sur la vidéo, c’est le bruit banal de réajustement de l’orchestre et du public avec toux et raclement de gorge).

http://www.youtube.com/watch?v=kJzvqX_phcE&feature=related

Et voici une petite promenade de « mots choisis » dans les poèmes de Théophile :

Villanelle

Oh! viens donc, sur ce banc de mousse

Pour parler de nos beaux amours,

Et dis-moi de ta voix si douce:

"Toujours!"

 

Le spectre de la rose

Je suis le spectre d’une rose

Que tu portais hier au bal.

Tu me pris encor emperlée

Des pleurs d’argent de l’arrosoir,

 

Au cimetière Clair de lune

Sur les ailes de la musique

On sent lentement revenir

Un souvenir.

 

L’île inconnue

Menez-moi, dit la belle,

A la rive fidèle

Où l’on aime toujours!

 

Merveilleux moment, merci à l’homme de ma vie, suffisamment inconscient pour m’avoir emmenée, suffisamment aimant pour avoir préféré être avec moi, suffisamment prévenant pour ne pas m’avoir entraînée au-delà de mes limites…

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19 septembre 2009

Cantenay-Epinard, Vieux Cantenay, La Hautvraie

Exceptionnel!!
Si vous passez près d'Angers, Montreuil-Juigné, du côté est d'Angers profitez des journées du patrimoine pour découvrir un site exceptionnel ouvert pour la première fois au public.
La Hautvraie au Vieux Cantenay (indiquée par des panneaux journées du patrimoine au rond-point sortie de Cantenay-Epinard vers Angers).
Vous découvrirez sur un petit chemin bitumé une vieille église du XV° siècle dont il reste un pan de mur porteur d'une baie gothique fort bien mise en valeur. Mais le plus fantastique est à l'intérieur et à côté: une vieille église de l'époque carolingienne (IX° siècle) d'après son propriétaire, exhumée d'une accumulation de gravats et restaurée d'une manière REMARQUABLE. (Chevet, 2 colonnes avec chapiteaux sculptés, baies)
L'église a été abandonnée au XVII° étant en zone inondable, il fallait parfois venir en barque et on raconte qu'un jour le prêtre avait trouvé un poisson dans le bénitier!
Un vrai coup de coeur que je tenais à partager aussitôt pour que le maximum en profite en ces 2 jours d'ouverture exceptionnelle.
Promenade à côté dans les chemins de randonnée avec vue sur la Vieille Maine qui relie Sarthe et Mayenne (Selon le vent on entend les cloches d'Ecouflant.)

10 septembre 2009

Du vous à toi

 

DU VOUS A TOI

 

De vous à moi

C'est ça qui'm' tue,

Je vous dis tu

Vous me dites quoi?

 

Si je vous vois

Je ne sais plus,

Dirai-je tu

Quand tu'm vouvoies?

 

Je vous avoue

Soit j'suis sans voix,

Soit j'te tutoies

Au gard'-à-vous!

 Marie Duval

 

Poème souvenir d'un temps où un de mes amis me vouvoyait dans certaines circonstances, me tutoyait dans d'autres. Ce n'est pas si simple le passage de l'un à l'autre! 10 ans de vouvoiement que nous utilisions avec plaisir, ça laisse des traces! 

9 septembre 2009

Partage de joie : bébés en compagnie.

B_b__2

BB

Photos de bébés trouvées sur La Redoute, 3 Suisses, Vert Baudet, Casafree

A chaque enfant qui naît, le monde recommence
G Bécaud

Vous me connaissez, je ne peux pas m’arrêter là. L’heureux événement d’une naissance appelle forcément un peu de poésie. Voici le choix que je souhaite partager avec vous :

Lorsque l'enfant paraît

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Victor Hugo ( Poème entier )

Pour retrouver un esprit et un cœur d’enfant :

La terre et l'enfant


Ils ont de graves tête-à-tête
Avec le chien de la maison ;
Ils voient courir la moindre bête
Dans les profondeurs du gazon ;

Ils écoutent l'herbe qui pousse,
Eux seuls respirent son parfum ;
Ils contemplent les brins de mousse
Et les grains de sable un par un ;

Par tous les calices baisée,
Leur bouche est au niveau des fleurs,
Et c'est souvent de la rosée
Qu'on essuie en séchant leurs pleurs.


René-François SULLY PRUDHOMME ( Poème entier )


Enfin voici l’incontournable extrait de Khalil Gibran : Le Prophète,
(Œuvres complètes Ed Robert Laffont, collection Bouquins)

Parle-nous des Enfants

Et dit une femme, tenant un enfant dans ses bras : Parle-nous des Enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de la Vie en nostalgie d’elle-même.
Ils viennent par vous mais non de vous.
Et même s’ils sont avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

A vous de leur offrir votre amour, non vos idées,
Car ils ont eux, leurs propres idées.
Il vous revient de donner refuge à leurs corps, non à leurs âmes,
Car leurs âmes habitent le séjour de l’avenir que vous ne sauriez visiter même en rêve.
A vous de faire l’effort de leur ressembler, mais n’essayez pas de les rendre semblables à vous.
Car la vie ne revient pas en arrière.
Et ne s'attarde pas avec l’hier.

Vous êtes les arcs par quoi vos enfants sont projetés comme flèches vivantes.
L'Archer voit le but à l'infini, et il vous ploie de toute sa force pour que ses flèches aillent vite et loin.
Que votre ploiement sous sa main soit motif de joie;
Car, de même qu'il aime la flèche qui s’élance, ainsi aime-t-il l’arc en sa main assuré.

(Autre traduction de l’anglais sur internet)

9 septembre 2009

Partage de joie : la famille s’agrandit

Le cercle de famille vient de s’ouvrir sur une nouvelle dimension !
Un bébé et hop, c’est un saut de génération. L’aînée de nos neveux et nièces a donné naissance au premier des arrières petits-enfants…
Après l’expression de la joie, c’est la perplexité. Chacun de nous s’interroge, parents et enfants : qui suis-je pour ce bébé ? Qui est-il pour moi ?

Pendant que certains remontent péniblement l’arbre généalogique, un autre philosophe:
- Devant le petit chose, on n’est pas grand chose !

Enfin la réponse se présente :
- Si la maman est ta nièce, son fils est ton arrière-neveu.
- Eh oui ! Quand on est tout petit, on nous met derrière.
- Tu as raison, c’est pas terrible, on dira plutôt que c’est notre petit-neveu.
- Mais toi, tu es l’arrière-tante ?
- Tu es déjà si vieille ! C’est vrai que comme tu es bien plus grande que lui, ta place est donc derrière!
- OK, ça suffit, en fait nous sommes la grand(e)-tante et le grand-oncle de notre petit neveu. Maintenant à vous.
- Moi j’l’appelle pas c’est plus simple, son prénom me suffit.

Nous persévérons :
- Voyons, la Maman est votre cousine germaine.
- Comment ça, c’est pas son prénom.
- Non, mais c’est comme ça, ça veut dire que vous êtes cousins au 2° degré.
- Moi je suis trop gêné au logis pour y rajouter des degrés, j’ai assez de l’escalier.
- C’est sûr si c’est tout ce que tu as comme esprit…
- Donc lui il est « cousin issu de germain au 3° degré ».
- C’est pas possible, on peut pas lui faire ça !
- Bon, on va chercher mieux.

Quelques minutes plus tard, la jeunesse dégaine son arme technologique et déclare:
- C’est réglé, c’est tout simplement notre petit-cousin et nous sommes ses grands-cousins. Point final.

Soulagés, maintenant que tout le monde a trouvé sa place sur l’arbre familial, nous pouvons nous extasier sur des photos de bébé d’autant que je viens de recevoir un superbe faire-part de naissance en patchwork de photos de la part d’une de mes amies qui est l’heureuse grand-mère. Ne pouvant le partager en ligne, cela me donne envie d’en réaliser un : vous verrez le résultat dans un prochain message.

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8 septembre 2009

La Vierge mystère

Un jour en faisant le tour d’une chapelle habituellement fermée, je découvre la porte vermoulue et partiellement détruite d’une petite construction attenante. Bien entendu, la curiosité est la plus forte et je jette un coup d’œil. Dans un bric-à-brac à peine identifiable je discerne soudain tout au fond une statue dans l’obscurité, c’est manifestement une Vierge. Mais que fait-elle ici à côté de cette chapelle qui contient par ailleurs de nombreuses statues de saints fort bien mises en valeur ?
Mystère…

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La Vierge mystère

Un jour, je découvre l’œuvre d’un jeune artiste, je La reconnais aussitôt, lui aussi a été séduit par la Vierge cachée au fond de son réduit, maintenant protégée par une nouvelle porte. De mémoire il a reproduit son expression si particulière, ce visage qui me hante depuis que je l’ai aperçu. Grâce à lui j’apprends que c’est une « Vierge de pitié », autrement dit une « Piétà ».

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Pastels Été 2009

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Oeuvres de S. Gentilhomme

Nota: Ces oeuvres sont protégées, elles figurent ici avec l'accord de l'artiste.

Je suis très étonnée et même bouleversée par son interprétation personnelle de cette statue. Habituellement je fuyais ces Vierges désespérées et désespérantes dont j’avais gardé un souvenir angoissant. Mais là, face à Elle, je ne ressens pas du tout cette impression désagréable, plutôt une forme de sérénité. Je n’en crois pas mes yeux et cela me donne d’autant plus envie de la voir de près.

La chance est avec moi, une exposition se tient dans la chapelle tandis que je passe tout près. A tout hasard je m’y rends, la réserve est fermée et les personnes qui font l’accueil sont occupées près de la porte d’entrée. Soudain une femme étrangère élève la voix, elle pose des questions à la cantonnade sur les origines et l’architecture de la chapelle, elle l’admire et son enthousiasme attire une bénévole qui passait voir si tout allait bien et avait sur elle… les clés. De fil en aiguille, de curiosité en étonnement, nous nous approchons de la porte convoitée, une question adroite… et la porte s’ouvre devant la merveille !
Je vous passe les réactions devant cette statue écartée en raison du mauvais état de son socle, je vous laisse apprécier par vous-même.

 

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La piétà mystérieuse

A peine rentrée, je regarde attentivement ces photos et mon étonnement augmente. C’est bien une « Vierge de pitié », mais son style est très particulier, elle ne ressemble à rien de ce que j’ai vu jusqu’à présent dans les diverses églises ou chapelles que j’ai visitées. Voici par exemple des représentations plus habituelles sur un site regroupant de nombreuses œuvres : worldvisitguide.com.

Je vous le disais bien, rien à voir ! Je poursuis donc mes recherches et j’apprends que le culte de Marie est tardif, il se développe surtout à partir du XII° siècle en Europe après la redécouverte lors des croisades de l’art religieux byzantin. Le Christ et la Vierge sont alors triomphants, ayant vaincu la mort et intercesseurs du Salut. Voir par exemple les modèles d’icônes orthodoxes correspondant à ces principes.

En Europe et d’abord en Allemagne un nouveau modèle apparaît à partir du XIV°, XV° siècle après les terribles événements de disette, parfois de famine accompagnées d’épidémies puis de la peste noire (1/3 de la population disparaît, parfois dans certaines régions, la moitié). La mort et ses représentations deviennent omniprésentes et le Christ souffrant ou la Vierge douloureuse (Mater Dolorosa). Wikipédia

Traditionnellement la Vierge de Pitié recueille le cadavre de son fils après la Passion, sa mort sur la Croix et avant sa Résurrection. Sa douleur est intériorisée, elle apparaît sereine car elle sait que son fils est sauvé par le Père (notion de Salut). Mais au fil du temps, elle sera représentée plus douloureuse avec des larmes, une expression de souffrance…(époque baroque).

Lorsqu’elle est debout, c’est le « Stabat Mater » qui s’accompagne du développement de toute une culture en particulier musicale.

Le plus souvent la tête du Christ est à droite et la Vierge soutient sa tête (dans le langage des gestes, elle est impuissante face à la mort). Le corps du Christ est souvent rigide et semble comme « cassé » en trois.

Revenons maintenant à notre « piétà » : la tête du Christ est à gauche, le corps est comme enroulé en équilibre autour du ventre de la Mère selon trois axes. Les mains de la Vierge sont jointes en prière dans la position de l’Orante. Voir par exemple une représentation de Piétà Vierge Orante en Auvergne. Le modèle en est La Piétà de Villeneuve-lès-Avignon.

Je comprends mieux mon émotion et la sérénité qui se dégage de cette petite Vierge : elle n’exprime pas de tristesse, elle est recueillie en prière, elle accepte la volonté divine et sait que la mort n’est qu’une apparence dont son fils triomphe.

De nombreux artistes modernes s’intéressent à ce thème particulier de la Vierge de Pitié, voir par exemple un diaporama de quelques-unes de ces représentations.

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