RUMI ET LA TRADITION D'AMOUR X (C)
APRES LA DISPARITION DE SHAMS
Complètement absorbé par la pensée de son bien-aimé, Rumi dansait en tournant sur lui-même dans son jardin. Il élabora la danse des derviches tourneurs (une pratique commencée pendant la première séparation d’avec Shams). Il tournait inlassablement jusqu'à entrer dans une forme de transe pour atteindre la dissociation du corps et de l’esprit au moment où son cœur s’ouvrait à l’extase en communion avec l'univers entier, en union avec Dieu.
Rumi décrivit son état de folie dû à la transformation par Shams. Shams fut la flamme qui alluma la lampe que fut Rumi, consumé par le feu brûlant de la communion mystique. Il exprima son intense désir d'union avec son Bien-aimé en danse, poésie et musique.
Il adressa la parole à n’importe qui, se prosterna devant un enfant. Il prit des élèves femmes, il discuta avec des personnes de toutes confessions et de toutes conditions.
Il abandonna l’enseignement de la théologie musulmane pour se consacrer à la transmission du soufisme, afin d’enseigner à ses élèves à provoquer des états d’esprit et de cœur qui conduisent au Bien-aimé. Rûmî mit en oeuvre les expériences et les enseignements qu'il avait reçus et vécus avec Shams et créa la confrérie soufie des derviches tourneurs toujours active actuellement. Il institua le fameux concert spirituel, le sama comme rituel d'union avec la Création et le divin dans la transe procurée par la musique, le rythme et la danse.
LE MOT DU TROUBADOUR
Ainsi il retrouva son ami et maître, non pas dans le monde, mais en lui-même, il n'y avait plus de différence entre maître extérieur et intérieur. Il se mit à voir Shams en toutes choses : dans la nature, les maîtres de toutes religions, les choses du quotidien…