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AMOUR TROUBADOUR EN CHANTANT
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  • Quête de connaissances oubliées avec un esprit troubadour. Partage de contes poétiques et de poèmes-chants d'amour, illustrés de photos de nature, pour célébrer l'Amour, la vie et les troubadours.
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24 janvier 2010

RUMI ET LA TRADITION D'AMOUR XII B

L'AMOUR DANS LA VIE DE RUMI

Après Shams comme nous l'avons dit, Rumi eut deux autres amis en Dieu. Le premier, Salâh-od-Dîn, (disciple lui aussi du maître de Rumi, Burhan), se jeta à ses pieds après l'avoir entendu prêcher. Rumi le prit pour maître de ses disciples et ils devinrent des amis inséparables pendant dix ans, jusqu'à la mort de Salah.

D'après Sultan, le fils de Rumi qui épousa la fille de Salah, grâce à ce nouvel ami le chagrin de Rumi s'apaisa, l'amour pour un humain vu à la ressemblance de Dieu emplit son coeur, illumina son âme et le rendit à la vie. Son entourage s'en réjouit dans un premier temps, mais en sa présence,  Rumi oubliait tout ce qui n'était pas son ami, son regard se perdait en lui qu'il voyait à l'égal de Shams comme un soleil ou un roi transfiguré par l'amour.

Campagne
Campagne

De nouveau cette attraction réciproque et cet amour spirituel intense les isolaient du monde et les disciples en conçurent d'autant plus de jalousie qu'ils méprisaient Salah, un simple artisan enlumineur de livres. Ils en vinrent à regretter Shams, se disant que celui-là était pire, n'étant ni savant ni même capable d'écrire ou de prêcher. A leurs yeux il était un ignorant frustre et ils se demandaient ce que Rumi pouvait bien lui trouver.

Apprenant qu'il était menacé de mort par ces jaloux, Salah répondit qu'il était un miroir pour Rumi où celui-ci voyait son propre visage. Il l'avait donc choisi comme se choisissant lui-même.
Sultan dit que Salah possédait la science essentielle, celle du divin reconnu en toutes choses. Rumi intervint fermement pour protéger son ami et nul n'osa plus s'en prendre à lui. Rumi dans ses poèmes dédiés à Shams parle aussi de Salah, de leur relation d'âme et de leur amour en Dieu.

Lors des funérailles de Salah, un grand concert spirituel ou sama fut organisé et comme un membre de la famille, il fut enterré près du père de Rumi.

HUSAM A L'OEUVRE
Après la mort de Salah, Rumi rencontra Husam pour lequel il eut rapidement une grande estime si bien qu'il le choisit comme maître de ses disciples. Leur amitié fut profonde et leur collaboration incessante pendant presque quinze ans, jusqu'à la mort de Rumi, fut fructueuse.

Husam qui connaissait les écrits des grands mystiques savants iraniens proposa à Rumi d'écrire lui-même son oeuvre. Husam écrivit tout ce que Rumi disait ou lui dictait. Ils élaborèrent ainsi la somme considérable du Mathnawi ou Masnavi, l'ouvrage de référence pour les iraniens juste après le Coran, Henri Corbin qui étudia abondamment l'Islam et le soufisme l'appelait d'ailleurs le Coran iranien.

Selon l'échelle de l'amour persan, entre Rumi et Shams puis ses autres amis en Dieu, la relation s'établit au quatrième niveau vu précédemment, celui de l'aimé, amant ou aimant platonique . A chaque fois les deux amis vivaient une raltion spirituelle si intense qu'ils ne faisaient plus qu'un en Dieu.

Aussi la poésie de Rumi comme celle d'autres mystiques islamiques est le plus souvent une poésie d'amour parfois sensuel, mais toujours de haute spiritualité. De façon plus générale, dans ce cadre de poésie orientale, sensualité ou même érotisme subtil sont indissociables de l'amour divin.

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