Ces poèmes courts m'ont été inspirés par la lecture coup de coeur des Poèmes de la libellule par Judith Gautier, voir ici.
Au-dessus de l'eau blanche
Se balance une branche,
Une jeune fille se penche
En retroussant ses manches.
Le parfum des fleurs s'épanche.
Au monde du rêve
S'accroche sans trêve
L'espoir d'une Eve
Que l'Amour relève.
Sous le vent
Du printemps,
Fleurs d'antan.
Baume du temps.
Neige d'hiver,
Brume de mer,
Alors l'air
Aime la mer.
Promesse d'amour blême,
Flamme de requiem,
Fleur de chrysanthème,
Eternel emblème.
Quand l'amour t'éblouit
L'ordinaire se réduit
Comme une peau de chagrin ?
Quand l'amour s'enfuit
L'ordinaire t'envahit
Et tu nourris ton chagrin.
Sur l'aile claire des oiselles
S'en vont les mauvaises nouvelles.
Elles écrivent dans le ciel
Les messages du soleil
Dans ses cycles éternels.
Tu es le rythme de mon cœur,
Tu es dans le vent et la fleur.
Tu es loin mon aimé,
Mais tu habites mes pensées.
Chaque jour qui nous sépare
T'inscrit plus dans ma mémoire.
Sur la barque de l'amour
La destination est inconnue,
Tu ne sauras rien du voyage
Avant de monter à bord.
Hisse la voile et prend le vent
C'est l'amour qui te gouverne.
Les arbres réduits à leur silhouette
Se couvrent de fleurs de neige,
L'hiver nous offre ce cadeau superbe
Que le printemps ne connaîtra jamais.
Près de la rivière, nous avons vu
La lune et son reflet, union parfaite !
Je suis revenue, la lune est là aussi,
Mais tu es parti au fil de l'eau...
Dans la maison des rêves
Je vis avec mon aimé,
Dans le réel je vois sa trace
En chaque chose, béni soit-il.
J'entends encore le chant des oiseaux
Il est revenu le printemps toujours neuf.
Et si je ne suis plus tout à fait la même,
Je redécouvre toutes ses merveilles !
Qu'est-ce la vie ?
Aurore et crépuscule,
Labour et moisson...
Je suis une coque de noix
Sur l'océan des jours,
Un sillage éphémère
Entre deux vagues d'oubli.
Si je pleure mon amour
C'est pour de mes larmes
Eteindre le feu de mon cœur.
Désir de t'oublier
Volonté contre mémoire,
Combat perdu d'avance
Mon cœur ne peut se vider,
Il est plein de toi !
Lorsque des fleurs tombent des nuages
Les arbres tendent leurs branches,
Pour s'en couvrir en élégantes parures
Neige d'hiver, illusions de printemps.
Sur les rameaux entrelacés
Le printemps tisse la robe
D'un nouveau feuillage fleuri.
Le vent d'automne
En bourrasques humides
Défait l'oeuvre des saisons.
L'hiver se veut graphique.
Hier tu me parlais d'amour,
C'était au temps des moissons.
Aujourd'hui seul le vent répond,
Rien ne dure, que les saisons !
Près de toi le temps s'est arrêté !
Notre histoire m'a expulsé du royaume.
J'ai bien vieilli et le chemin est long !
Choisir entre honneur et amour,
Dilemme de femme de culture.
Le cœur n'a pas de morale,
Il va là où l'amour le mène.
Suivre l'élan de son cœur
Ou renoncer à vivre sa vie !
Rêve de printemps
Ma tête reposait sur ton cœur
Dois-je croire le parfum des fleurs
Qui me rappelle ce temps ?
Que ma vie cesse, ainsi
Je partirai comblée d'amour !
Nos serments d'amour
Résistent-ils au temps ?
Tu m'as dit mourir si tu m'oublies,
Et maintenant tu risques ta vie !