La vigne vierge accrochée aux murs

Prend des couleurs de précieuse parure.

Au pied d'un vestige de rempart à Angers (Rue Toussaint).

Vue sur le château et l'église Saint-Laud

Maisons en automne

En milliers d'étoiles, les buissons d'asters

Fleurissent les berges de la rivière.

Avant les grosses pluies d'octobre

Les roses finissent en bouquet généreux.

Dans la pénombre du sous-bois

Les cyclamens se multiplient.

De nouveau le chèvrefeuille fleurit

Trompé par la douceur d'automne.

Le lierre est couvert de fleurs.

Sous le couvert de leurs larges feuilles

Les kiwis attendent les premières gelées.

Les noix en abondance

Couvrent le gravier.

Les dernières tomates et le chat

Profitent de la douceur du soleil.

Cueillette d'octobre au jardin :

Figues, pommes, noix et framboises

La fraise disparue a régalé une limace !

Le gaillet gratteron escalade

De ses longues lianes

La haie de laurier palme.

Ses grains en temps de guerre

Remplacèrent ceux du café !

Défi d'un nain aux allures de géant,

Un champignon se dresse fièrement.

Dans les feuilles mortes

Et les noix tombées,

Le chat cherche sa place.

Sous les cages d'amour,

Il a trouvé le bon endroit

Pour profiter du soleil automnal.

Sur la frise entre lune et soleil

S'est posée une tipule en étoile !

Paysage bucolique pour deux chevaux miniatures.

Début octobre, les dernières pommes

Rougissent au pommier qui se dénude.

Le grand cèdre se couvre de cônes

Qui annoncent les bougies de la Noël.

En bouffées de poussière jaune,

Il répand son pollen dans le vent.

Traces de pollen de cèdre sur toutes les surfaces.

L'érable japonais prend des teintes délicates

Dans les frimas du début de l'automne.

Sous ses cônes de graines

Le sumac déploie ses panaches

Qui se colorent peu à peu.

Quelques jours plus tard,

Symphonie d'automne :

Erables et sumac.

Noyer et cerisier en début d'automne.

Quelques semaines plus tard:

Il bruisse dans le vent,

Le peuplier aux feuilles d'or

Qui tombent en tourbillonnant.

Les fruits du Kaki en abondance

Semblent autant de pommes d'or.

Octobre est le dixième mois de notre calendrier. Son nom dérivé du radical octo, "huit" indique ses origines romaines où il était le huitième mois.

En octobre se déroulaient des fêtes liées aux semailles et donc dédiées à la grande déesse de la Grèce antique, Déméter (Cérès romaine). Il s'agissait des Thesmophories : « apport des dépôts sacrés » de l'année passée.

Déméter, déesse de l'agriculture, de la fécondité

Dans la religion catholique, le mois d'octobre est dédié à Notre-Dame-du-Rosaire.

Auparavant Notre-Dame-de-la-Victoire était fêtée en octobre en l'honneur d'une bataille du XVI° siècle opposant les défenseurs de l'Eglise romaine contre les Turcs. Puis rapidement une fête du Saint-Rosaire fut dédiée à cette victoire. En 1960 elle est renommée fête de Notre-Dame-du-Rosaire.

Les chevaux retrouvent leur pâture

Reverdie par les pluies de fin d'été.

Promenade sous la pluie

D'un équilibriste en coquille.

Dans la mauve en arbre,

Le « diable cherche midi »*

Et se régale des boutons de fruits.

* C'est un des surnoms de cet insecte, le Pyrrhocoris aussi surnommé Gendarme, Punaise rouge...

(Photo wikipédia)

Ne dirait-on pas un masque africain?

L'Angélique* en arbre se colore (ou *aralia)

De rose au-dessus de la haie verte.

Les fruits de l'Aubépine

Chargent de rouge les branches.

La bryone* enguirlande les haies

Rêve d'une décoration hivernale !

*Bryone ou navet du diable ou mandragore grimpante

Les buissons ardents (ou Pyracantha)

Regroupent leurs graines

En bouquets flamboyants.

Dans le sous-bois aux couleurs de rouille

Les champignons secouent les feuilles brunes.

Dans leurs bogues piquantes

Les châtaignes se préparent.

Le cognassier du Japon

Porte les fruits étranges

De ses rares fleurs d'été.

En juillet, c'était ça!

Le frêne est couvert de samares.

L'arbre qui a souffert de l'été chaud

Assure sa descendance.

C'est le temps des confitures!

Mûres à différents stades

De maturité sur une ronce

Dans un quadrillage de lignes!

Le sceau de Salomon

S'égraine discrètement.

La vieille tour se revêt

De ses atours d'automne.

Balade au bord du Loir

Au cours regonflé par les pluies

De la fin du mois d'août.

Un ciel splendide

D'un bleu azur

Se reflète dans l'eau.

La lune suspend sa course

Quelques instants...,

Rendez-vous de nuit.

Premières feuilles dorées

Et branches dénudées

Sur les arbres des rives.

Etrange spectacle,

Une cage grillagée,

Piège à ragondins.

Piège grillagé pour les ragondins (ph wikipédia)

Un bâton planté

Une île à rêver.

Un pont enjambe la rivière

Dans la campagne tranquille.

Mais soudain un grondement,

Le TGV file vers sa destination.

Sous le pont un artiste s'est exprimé

Oh la vache!

Comme en un nouveau printemps

C'est le retour des petites fleurs

Et des jeunes pousses tendres

Dans la douceur humide d'automne.

Corolles banches de pâquerette

Et fleurs sur la pattée de Potentille aux oies.

Jeunes frondes de fougère

Nouvelle fleurs roses

Sur la grande rose trémière.

Comme une constellation

Le millepertuis s'étoile

En bouquets brillants.

L'oranger du Mexique embaume la douceur automnale.

La « Merveille du Pérou »

Fait la « Belle de nuit »

Sur la palissade en plein jour.

Premiers cyclamens

Qui annoncent les tapis

Fleuris des sous-bois.

Trompette en fleur du Datura,

Passez votre chemin doux rêveurs

Sous peine de cauchemars !

Le chénopode bon-Henri

Reprend de la vigueur,

Promesse de fricassée !

Le lierre en fleurs attire

Les insectes butineurs.

C'est maintenant que le lilas d'Inde

Illumine de ses fleurs les buissons.

La vipérine aux étoiles bleues

Fleurit sur ses tiges rugueuses.

Renouée à tous les étages

Souvenirs d'étoiles miellées

Dans l'assiette sous la tonnelle.

Même l'envahissante renouée japonaise fleurit.

Harmonie en yucca ivoire

Et plumets roses de tamaris.

Septembre est le neuvième mois de notre calendrier. Mais c'était le septième mois de l'année romaine, d'où son nom, septem en latin étant le chiffre sept.

Entre le 21 et 24 septembre a lieu l'équinoxe d'automne, jour de fête dans de nombreux cultes. Ainsi dans l'antiquité grecque, Déméter la grande déesse-mère, déesse de la végétation, de la nature, et sa fille Coré qui signifie "jeune fille" ou Perséphone, son autre nom grec, étaient fêtées en particulier lors des mystères d'Eleusis.

Les déesses Déméter et Perséphone entourent Triptolème ( représentant l'homme qui reçut et transmit les secrets de l'agriculture) (photo wikipédia)

Dans la religion catholique ce mois est dédié à la Vierge sous le nom de Notre-Dame des Douleurs.

En ce mois de septembre Déméter pleurait la disparition de sa fille, Marie pleure la disparition de son fils.

Sécheresse des tilleuls au-dessus du mur,

L'été a été très chaud.

Feuille de vigne

Aux nervures étoilées

Faut-il s'inquiéter ?

Mais aussi admirer !

Coexistence dans la profusion

Des lianes de la bignone :

Fleurs et gousses des graines.

Récolte au jardin,

Profusion généreuse

Des fruits de saison.

Une petite route tranquille,

Une branche qui pend...

La vigne retombe

Après son escalade,

Alourdie par ses grappes.

Comme sur une portée

Les notes des oiseaux

Chante le déclin de l'été.

Dans la haie les longues tiges

Du sureau yèble fleurissent.

Attention graines toxiques !

Aubépines rouges et prunelliers bleus

S'affichent en partage de haie champêtre

Sur la carte du cabaret des oiseaux.

Dans le chemin qui longe le champ,

Rencontre du troupeau charolais.

La relève est assurée.

Tous rentrent à la ferme voisine

Même le taureau au pas lourd.

Bonne compagnie à trois

L'âne vient chercher l'herbe.

La chaleur a tanné le pré

Le foin est salvateur.

Sentinelle de son territoire

Le héron cendré fait les cent pas

Garde-t-il aussi le troupeau ?

Sculpture abstraite dressée

Dans le sous-bois remanié

Par une tempête estivale.

Dans les grands frênes

Les samares annoncent

La récolte de l'automne.

Le figuier prend déjà

Ses couleurs d'automne,

Dans la chaleur de l'été.

Pommes comme enfilées

En collier sur les branches

La récolte est prometteuse.

C'était un peuplier géant

Sacrifié pour la bonne cause,

Son cœur s'étoile de rayons.

Comme un cadran solaire,

La tranche sèche joue

Avec le soleil estival.

Offrande des arbres du jardin

Noisettes et prunes,

Nous sommes entre deux saisons.

Près de la mare, le vieux saule

A été brisé par la tempête,

Mais sa vie suit son cours.

Bouquet de gui

Au pied du géant

Ebouriffé par le vent.

Une barque au bord de l'eau

Et il fait si chaud en ce mois,

C'est une invite pleine de fraîcheur.

Saule pleureur, larmes de sève,

Qui se mêlent aux eaux de l'étang.

Harmonie de vert sous le ciel plombé.

Le frêne aux rameaux d'or

Résiste à la sécheresse

Au bord du Loir qui coule.

Dans la peupleraie

S'écoule la rivière,

Aux franges de liserons.

Graines de glycine,

Suspension aérienne

Dans un jeu de lianes.

Mûres sur la branche

Toutes les étapes

Jusqu'à la maturité.

Fruits de clématite

En comètes étoilées,

Guirlandes de haies.

Dans la prairie inondable

Se dresse la tige de bardane

Aux fruits de velcro violets.

Les branches d'aubépine

Portent des grappes de fruits,

Régal des oiseaux pour l'hiver.

Graines de frêne au bord de la rivière

Fruits du soleil allié à l'eau,

Prêts à voler sur leurs ailes.

Le liseron épouse le chanvre,

Sorte de cannabis du bord

Des rives de nos rivières.

Mariage d'été sur la berge

Pieds dans l'eau, les salicaires

Se mêlent aux myosotis et jussies.

Bouquet de coquelicots

Offrande de sang

Dans la poussière d'été.

Epis bleus qui débordent

Généreuse offrande

Du gattilier sur son mur.

Sous le velours bleu

La grande cardère

Darde ses épines.

Bord de route fleuri,

C'est la saponaire

Prête à mousser !

Près du fossé asséché

Se dresse une ombellifère

Un étonnant panais sauvage !

Aout (nouvelle orthographe), est le huitième mois de notre calendrier. Sixième mois du calendrier romain, il a été renommé augustus mensis en l'honneur de l'empereur Auguste au début de notre ère. Ceci en imitation du mois de juillet dédié à Jules César. De même Auguste lui accorda 31 jours et enleva alors un autre jour au mois de février !

Dans la France de tradition catholique ce mois est consacré au Coeur immaculé de Marie. Et la fête du 15 aout, Assomption de la Vierge Marie (montée au ciel), est un jour férié de bénédictions et pélerinages toujours très populaires.

Historiquement c'est tout le mois qui était dédié à Marie, dite Théotokos (« qui a enfanté Dieu »), dans l'église orthodoxe byzantine.

Et dans l'Antiquité grecque puis romaine le mois d'aout était consacré à Demeter (grecque) ou Cérès (Romaine), la déesse de la fécondité.

Cérès (Demeter) Wikipedia

En aout se déroulaient les fêtes en son honneur, les Eleusinia, tout comme les Panathénées d'Athéna en juillet.

C'est le mois où les fruits s'affirment

Avant de mûrir progressivement.

Le sureau en quelques jours passe du vert au noir

Prêt pour des gelées ou du sirop.

Le tilleul et ses fleurs-fruits (bractée) en aile délicate.

Comme des décorations de noël :

Clématite sauvage en touffes plumées

Iris gigot aux perles orangées

Fruits du sumac ou du thuya.

Iris gigot 

Sumac

Thuya

Raisins, Brugnons, Pêches, Pommes, Prunes

Ce sont les prunes les premières !

Parfait pour la confiture et les crumbles

Avec les premières pommes tombées.

Raisin

Brugnons

Pêches

Pommes

Prunellier

Prunes

Ma première récolte!

Cynorrhodons, fruits de l'alisier ou de l'aubépine

Sont encore très verts, mais à profusion.

Fruits d'Eglantine, Cynorrhodons

Alisier

Aubépine

Les noisettes de la Madeleine (22 Juillet)

Sont nacrées dans leur coque et croquantes sous la dent.

Noisettes

Les Mûres cultivées prennent des couleurs.

Mûres cultivées

Mûres sauvages

Dans les jardins, les arbres se couvrent

De houpettes de soie, de plumetis roses.

Albizia ou arbre de soie

Cotinus ou arbre à perruques

Tamaris,

L'Althaéa rivalise avec les roses des fées.

Aux côtés des clochettes du Fuschia

Le Laurier-rose aime le soleil

Tout comme la lavande bruissant d'insectes

Ou la grande marguerite blanche

Althaea (Mauve en arbre)

Fuschia

Laurier-rose 

Lavande

Grande Marguerite

Deuxième floraison de l'année pour la Glycine

Le chat se cache derrière ses longues tiges.

Le Cognassier du Japon se trompe de saison!

Les sauvages s'épanouissent sur les fossés

La Grande Berce fleurit sur de hautes tiges.

Le Bouillon blanc est tout en feuilles pour une large rosette.

La Molène tout en fleur.

Les premières fleurs de carottes sauvages déploient leurs ombelles

Les Millepertuis explosent de gaieté.

Ci-dessus la version sauvage active en traitement antidépresseur, 

ci-dessous la version cultivée, plus basse et feuillue.

La Matricaire, Camomille allemande d'abord rare

Tapisse bientôt les champs juste moissonnés ou fauchés.

Les Campanules se conjuguent aux graminées

En longues tiges élancées.

Le Coquelicot courageux a profité

D'un interstice dans le bitume pour fleurir.

Centaurée et Scabieuse s'épanouissent en buissons.

Centaurée

Scabieuse

Les Chardons s'affichent en bordure de champ

Ainsi que la grande Cardère tout en épines

Chardons, les insectes ne sont rebutés par leurs piquants!

Chardon de l'âne, Panicaut (ici version champêtre/il en existe une maritime)

Grande cardère

Les Liserons colonisent le moindre espace

Linaire et Nielle des champs sont à maturité

La Mauve rampante colonise la pelouse desséchée

Liserons

Linaire

Nielle des champs

Mauve rampante

Les différentes variétés de Laiterons

Illuminent les haies avant de présenter

Leurs graines en délicats pompons.

Laiterons et origan.

Un chalet dans la verdure

C'est la « maison du bonheur »

Où l'amour se conjugue au quotidien.

Un petit passage secret

Qui sent bon les fruits mûrs.

Plastique, béton et résine,

Mais la nature ne renonce pas

Une simple graine a germé !

Le palmier de Chine

Dresse ses éventails

Qui bruissent dans la brise.

Les fleurs embellissent les rues.

Roses trémières, hortensia, bignones.

Les bignones se font la toiture et la palissade!

La vieille tour a revêtu sa robe de vigne vierge.

Le village se rapproche de la campagne

Le chemin invite a aller voir plus loin.

Un petit chemin vient d'être dégagé

De ses ronces et prunelliers épineux.

Au sommet de la colline

Le village se niche au creux du vallon

Et la ville se devine à l'horizon.

Début juillet, le Loir en miroir s'étale

Au port des pêcheurs du vieux village.

L'étang le long du Loir s'est habillé

D'un manteau de lentilles d'eau,

Friandises pour les canards !

Un tronc mort tend ses bras sans espoir

Devant les grands frênes des bords de l'eau,

Dont les troncs creux sont un défi vital

Couronné par leur feuillage fourni.

Loir à Villevêque

Les pelouses brûlées par le soleil

S'allongent pour la promenade

Près de la plage bien fréquentée.

Le petit chemin creux le long du Loir

Nous invite à une halte fraîcheur

Sous les branches basses des arbres.

Le long du Loir, les salicaires dressent leurs épis.

De timides nénuphars surnagent entre leurs feuilles,

L'eau reste haute, le barrage d'amont ne fonctionne plus !

Salicaires, liserons et gaillets s'enlacent

Sur les rives de la rivière fertile.

Réunion des barques en face-à-face

Sur chaque rive du port improvisé.

Au bord du Loir, les vaches ont tondu le pré

Le champ voisin abandonné à son sort fleurit :

Liserons, guimauves* se partagent l'espace.

(*Guimauve ou Althaéa officinalis)

Sur les bords de la Sarthe, les bottes de foin

Jouent aux pions d'un damier grandeur nature.

Le village se niche sur l'autre rive entre les arbres.

Au temps des fortes chaleurs,

La famille chat prend le frais.

Un petit chien en vacances

Garde l'entrée au milieu des fleurs.

Une branche sur le conifère ?

Non un phasme en pleine montée

Puis en descente en fin de journée !

Les chèvres sur le pré pelé par la chaleur

Accourent pour le moindre brin de verdure.

Festin des insectes, le buddléïa

Mérite son nom d'arbre à papillons !