HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (fin)
Merci pour vos idées, suggestions et commentaires, vous pouvez continuer...
Voici ma propre réponse :
Le nom de la Loutre, la grande déesse celte et l'alphabet sont reliés par le Temps, c'est-à-dire le déroulement des saisons repérées selon la configuration des constellations.
Loutre (pyrogravure)
Les transformations de la grande déesse Cerridwen et de son aide, le jeune Gwyon forment quatre couples marquant les saisons au cours d'une année. Si l'on regarde les constellations, voici les couples repérés:
1/ grand chien et lièvre: hiver
2/ poissons: automne et l'on pense à la légende d'Aphrodite et Eros liés sous forme de deux poissons : poisson-amant et loutre-grande déesse unis (or selon Jean Markale, Gwyon était aussi le fils-amant de la déesse, www.lodace.net/histoire/outils/kerriden.htm)
3/ cygne et lyre : été
4/ Poule et poussins : pléïades : du printemps à l'automne, les Pléïades sont les marqueurs naturels de la saison rurale ou maritime en fonction de leur apparition-disparition dans le ciel!
Le calendrier celte comporte des subdivisions mensuelles en référence à des noms d'arbres, l'initiale de leur nom celte fournit les lettres d'un alphabet. On retrouve ces mêmes principes chez les grecs (voir Les Mythes Grecs de Robert Graves).
Voir aussi pour les celtes, L'alphabet des arbres de Myriam Philibert (2006)
Le nom de la Loutre en langue germanique est Oter, soit T R en consonne (L T R pour Loutre). Cherchons la correspondance en mois-lettres celtes :
T est le huitième mois, le houx ou chêne vert,
R est le dernier mois, le sureau.
L est le deuxième mois, le sorbier.
T correspond au mois de juillet et marque le début de la période de "décroissance" du soleil, après le solstice d'été.
R est le dernier mois de l'année celte, le treizième mois lunaire, le mois de la mort de l'année.
T et R encadrent la période "décroissante" de l'année entre les deux solstices d'été et d'hiver.
L est associé au sorbier, arbre de vie de la déesse blanche (sa floraison est blanche) tout comme le sureau est aussi son arbre pour les mêmes raisons. Ce mois comporte en son milieu la fête de la Grande Déesse blanche, Imbolc (2 février), christianisée sous le patronyme de Sainte Brigitte. La déesse celte est aussi nommée la triple déesse.
Les voyelles, la grande déesse celte et le temps
Voici les correspondances temporelles des voyelles, ces jours sont particulièrement dédiés à la grande déesse celte:
A Epicéa, 1°jour de l'an, solstice d'hiver.
O Ajonc, équinoxe de printemps.
U Bruyère, solstice d'été.
E Peuplier, équinoxe d'automne.
I If, dernier jour de l'an, veille du solstice d'hiver.
Ultreïa et l'invocation de la déesse celte.
Voici mon hypothèse : le fameux cri de joie des pèlerins de Compostelle, Ultréïa, (ou Ultréa, Oultreia où l'on retrouve aussi les consonnes et voyelles du nom de la Loutre) serait un hymne cosmique célébrant les divinités sous forme de configurations remarquables du ciel (constellations ou étoiles des planètes) en tant que repères du Temps dans son cycle annuel.
Qu'il soit ensuite dédié à telle ou telle divinité, peu importe, et dans ce contexte pourquoi pas à la Grande déesse blanche des celtes?
Question annexe:
Quelle est la nature du chaudron de Cerridwen, sachant que son compagnon est Cernnunos et quelle est sa localisation?
A vous de jouer, pour vous aider vous pouvez consulter les articles suivants :
Le chaudron de Gundestrup et autres chaudrons celtiques.
Voir compléments sur les chants des voyelles dans les traditions coptes, égyptiennes, ...