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AMOUR TROUBADOUR EN CHANTANT
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  • Quête de connaissances oubliées avec un esprit troubadour. Partage de contes poétiques et de poèmes-chants d'amour, illustrés de photos de nature, pour célébrer l'Amour, la vie et les troubadours.
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lore
30 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (fin)

Merci pour vos idées, suggestions et commentaires, vous pouvez continuer...
Voici ma propre réponse :

Le nom de la Loutre, la grande déesse celte et l'alphabet sont reliés par le Temps, c'est-à-dire le déroulement des saisons repérées selon la configuration des constellations.

loutre

Loutre (pyrogravure)

Les transformations de la grande déesse Cerridwen et de son aide, le jeune Gwyon forment quatre couples marquant les saisons au cours d'une année. Si l'on regarde les constellations, voici les couples repérés:
1/ grand chien et lièvre: hiver
2/ poissons: automne et l'on pense à la légende d'Aphrodite et Eros liés sous forme de deux poissons : poisson-amant et loutre-grande déesse unis (or selon Jean Markale, Gwyon était aussi le fils-amant de la déesse, www.lodace.net/histoire/outils/kerriden.htm)
3/ cygne et lyre : été
4/ Poule et poussins : pléïades : du printemps à l'automne, les Pléïades sont les marqueurs naturels de la saison rurale ou maritime en fonction de leur apparition-disparition dans le ciel!

Le calendrier celte comporte des subdivisions mensuelles en référence à des noms d'arbres, l'initiale de leur nom celte fournit les lettres d'un alphabet. On retrouve ces mêmes principes chez les grecs (voir Les Mythes Grecs de Robert Graves).

Voir aussi pour les celtes, L'alphabet des arbres de Myriam Philibert (2006)

 

Le nom de la Loutre en langue germanique est Oter, soit T R en consonne (L T R pour Loutre). Cherchons la correspondance en mois-lettres celtes :
T est le huitième mois, le houx ou chêne vert,
R est le dernier mois, le sureau.
L est le deuxième mois, le sorbier.

 

T correspond au mois de juillet et marque le début de la période de "décroissance" du soleil, après le solstice d'été.
R est le dernier mois de l'année celte, le treizième mois lunaire, le mois de la mort de l'année.
T et R encadrent la période "décroissante" de l'année entre les deux solstices d'été et d'hiver.

 

L est associé au sorbier, arbre de vie de la déesse blanche (sa floraison est blanche) tout comme le sureau est aussi son arbre pour les mêmes raisons. Ce mois comporte en son milieu la fête de la Grande Déesse blanche, Imbolc (2 février), christianisée sous le patronyme de Sainte Brigitte. La déesse celte est aussi nommée la triple déesse.

 

Les voyelles, la grande déesse celte et le temps
Voici les correspondances temporelles des voyelles, ces jours sont particulièrement dédiés à la grande déesse celte:
A Epicéa, 1°jour de l'an, solstice d'hiver.
O Ajonc, équinoxe de printemps.
U Bruyère, solstice d'été.
E Peuplier, équinoxe d'automne.
I If, dernier jour de l'an, veille du solstice d'hiver.

 

Ultreïa et l'invocation de la déesse celte.
Voici mon hypothèse : le fameux cri de joie des pèlerins de Compostelle, Ultréïa, (ou Ultréa, Oultreia où l'on retrouve aussi les consonnes et voyelles du nom de la Loutre) serait un hymne cosmique célébrant les divinités sous forme de configurations remarquables du ciel (constellations ou étoiles des planètes) en tant que repères du Temps dans son cycle annuel.
Qu'il soit ensuite dédié à telle ou telle divinité, peu importe, et dans ce contexte pourquoi pas à la Grande déesse blanche des celtes?

 

Question annexe:
Quelle est la nature du chaudron de Cerridwen, sachant que son compagnon est Cernnunos et quelle est sa localisation?
A vous de jouer, pour vous aider vous pouvez consulter les articles suivants :
Le chaudron de Gundestrup et autres chaudrons celtiques.

800px_Gundestrupkarret2

Chaudron de Gundestrup

Voir compléments sur les chants des voyelles dans les traditions coptes, égyptiennes, ...

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25 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (15)

15

La grande déesse celte se retrouvait parfois sous forme de loutre. Vrai ou faux?

passageloutre

Loutre version comique

 

Vrai

Cette grande déesse apparaît sous le nom de Cerridwen ou Keridwen ou Karridwen... Son nom signifie "porte de dieu" (1) ou "porte de lumière" (rappelons que Dieu en indo-européen signifie Ciel clair, lumineux. Les Dieux étaient dans ce contexte ceux qui avaient l’esprit “clair”, c'étaient d'une certaine façon "des lumières"! Christian Mandon)

Compagne d'un dieu (Hu-Gadarn, aussi nommé Cernnunos) ou d'un géant, elle a une fille "belle comme le jour" et un fils disgracié dont le nom évoque les ténèbres. Elle prépare un chaudron de connaissance et d'inspiration, afin d'en faire bénéficier son fils et met en oeuvre des rituels sacrés pour préparer cette potion qui serait composée entre autres de cinq plantes (2) incorporées à des moments bien précis de l'année. Cette potion se nomme "greal" et doit mijoter un an et un jour.

La Reine fait surveiller son chaudron par un jeune garçon, Gwyon Bach et un vieil aveugle, Mordra.
L'année passe, soudain c'est l'accident, le chaudron bout, Gwyon se précipite, mais il est trop tard. Eclaboussé par trois gouttes brûlantes, il les porte à sa bouche sous l'effet de la douleur, le chaudron se brise et son contenu se répand...
Gwyon accède à la Connaissance des mystères de l'univers, il sait aussitôt la nature de Cerridwen et la colère dont il sera l'objet, il doit fuir.

Ceridwen est effectivement furieuse qu'un simple mortel ait bénéficié de ce qu'elle réservait à son fils si laid. Elle le poursuit et ainsi commence une chasse poursuite fantastique:
Gwyon se change en lièvre, Ceridwen se transforme en lévrier,
Gwyon devient poisson en plongeant dans la rivière, elle le suit sous forme de LOUTRE,
Gwyon s'élance en oiseau vers le ciel, elle fond sur lui en oiseau de proie,
Gwyon voit alors un tas de grain, il s'y laisse tomber sous forme d'un grain de blé, Ceridwen se transforme en poule noire et gratte, éparpille le blé, picore tant et si bien qu'elle finit par avaler Gwyon...

On remarque ainsi une succession de quatre couples de métamorphoses, chaque couple évoquant une saison.

Neuf mois plus tard, elle accouche résolue à se débarrasser du bébé, mais lorsqu'elle le voit, il est si beau qu'elle ne peut se résoudre à le tuer et l'installe dans une OUTRE de peau pour le confier aux flots. Il est recueilli par un roi à l'époque de Beltane (fête celte du 30 avril au 1° mai) et deviendra le grand barde Taliésin (c'est-à-dire "front brillant"), l'ancêtre des bardes nommés depuis "les fils de Cerridwen": les Cerddorion.

(1) Philippe Jouet

(2) Robert Graves (poème de Gwyon : Kadeir Taliésin, où est évoqué le chaudron de Cerridwen, chaudron des cinq arbres).
Voir aussi Mythes celtes, Mabinogion, en anglais ou en français, ou taper les coordonnées sur google et choisir : (traduire cette page).

 

22 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (14)

14
La loutre a longtemps été la compagne de l'homme, telle un chien ou un animal domestique. Vrai ou faux?

Loutre
Loutre




Vrai
Elle a d'ailleurs été apprivoisée un peu partout dans le monde : c'est un animal intelligent qui préfère les proies faciles ou faibles, aussi elle se laisse appâter par du poisson préparé par l'homme en échange de sa pêche ou de sa coopération de rabattage (en Asie, elle pouvait fournir jusqu'à 3 tonnes de poisson par an à son propriétaire!).

Voir par exemple : le docu-fiction de La légende de l’homme loutre de Jacques Malaterre (1996)
Résumé :  Conte d'un pêcheur du Mékong et de son accolyte, la loutre
Autrefois au Vietnam, les pêcheurs du fleuve Mekong pêchaient avec l'aide des loutres. Dans la famille de Bao il y a toujours eu des loutres. Et puis la guerre est arrivée, les mœurs ont changé les loutres ont disparu et la tradition avec elle. Alors Bao est devenu agriculteur. Jusqu'au jour où le vieil homme a recueilli une jeune loutre prise dans un piège. Il l'a appelé Loutra et désormais ils pêchent ensemble.
La loutre est un animal sauvage. Pour la domestiquer Bao fait comme les anciens et lui donne du poisson cuit pour qu'elle revienne, mais aussi pour qu'elle ne dévore pas les poissons pêchés. Mais une loutre en liberté est aujourd'hui en danger dans ce monde envahi par les hommes. Certains racontent même qu'on les mange.
Bao décide alors de rendre sa loutre à la nature. La guérisseuse croit se souvenir d'un endroit tranquille appelé l'ile aux Loutres. C'est décidé, Bao embarque sa petite famille et part pour l'ile où il espère que Loutra trouvera la compagne idéale et surtout la paix. Ce charmant documentaire-fiction de 26 mn en forme de conte, se déroule sur fond de paysages somptueux, tout en nous permettant de découvrir de façon rare ce petit animal attachant qu'est la loutre.


21 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (13)

13

Le nom de la loutre présente des analogies (ressemblances) avec un cri de joie traditionnel. Vrai ou faux?

loutre
Loutre

Vrai

A partir des lettres du mot Loutre, Lutrae (signifiant en latin "de la loutre") ou lutria en espagnol, on obtient ce cri à l'origine mystérieuse ULTREIA ou Ultréa qui exprime la joie des pèlerins chrétiens.
Ultreïa est une expression très ancienne, c'est un cri de joie du Moyen Âge, principalement liée au pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Ce salut de ralliement des pèlerins signifie : aller plus loin, en avant, plus haut. C'est l'expression du dépassement physique et spirituel. Il est chanté dans toute l'Europe depuis des milliers d'années.

Chant :Ultreïa et suseïa

On le trouve dans un manuscrit du XIIe siècle de la cathédrale de Compostelle. Il est inclus dans deux poèmes latins dont les titres soulignent cet apport de mots étrangers, «grecs et hébreux», ou germaniques.

Il est intéressant de noter que ultreia se prononce oultréia et contient alors toutes les voyelles de l'alphabet des langues romanes! De oultréia à loutr(ei)a, il n'y a qu'un pas de ... loutre.

Et quand on sait l'origine sacrée des lettres et en particulier des voyelles, on peut s'en étonner... et avoir envie d'aller y voir plus avant! Nous découvrons alors que depuis la plus haute antiquité, les voyelles sont associées au divin. On trouve ainsi sur une monnaie allemande du XVII° siècle, le nom de  IEHOVA, nom de Dieu plus connu sous la forme Jéhovah...

IEHOVA

Monnaie IEHOVA

Et surtout il existait dans les temples égyptiens une Invocation des dieux des 7 planètes sous forme d'un Chant des voyelles évoqué par Démétrius de Phalère, un érudit grec du III° siècle avant notre ère, auquel on attribue la fondation de la bibliothèque et du musée d'Alexandrie, sous Ptolémée Ier.

Jacques d'Ares nous rappelle l'importance de ce chant tout au long du Moyen-âge. Et au XVIII°, une étude de l'Académie des lettres témoigne de l'importance de ces données.

Maintenant si vous vous demandez quel est le rapport avec la loutre, n'oubliez pas qu'elle vous met sur le chemin de la Tradition, celui de la Lore, la Lorre ou Laure. Et demandez-vous plutôt à quoi pourraient correspondre les consonnes L T R car les alphabets "sacrés" (ou religieux si vous préférez) ne comportaient que des consonnes à l'origine, les voyelles n'étaient pas formalisées, elles intervenaient lors de la vocalisation...

Si vous avez des idées, n'hésitez pas à me les soumettre par vos commentaires, sinon... patience! Suivons la LouTRe, l'animal de l'initié qui selon l'une des définitions du terme "établit les procédures initiales, l'origine d'une organisation", en bref, fait son retour aux sources... de connaissance.

Voir un commentaire ici.

20 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (12)

12

Le nom de la loutre a la même racine étymologique que Lutèce, le nom de l'oppidum gaulois précédant la ville de Paris. Vrai ou faux?


oppidum1b

Oppidum

Vrai

Reprenons l'étymologie de loutre: en ancien wallon, loth, en latin lutra qui dérive du grec lythra selon Varron, auteur latin antique. La racine de ce mot vient du grec «lùo» qui veut dire laver ou baigner. En Grèce, le nom de la loutre était «en-hydris», ce qui signifie «qui vit dans l’eau».
Lutèce était le nom du groupe d'habitations construites sur des îles et particulièrement sur celle de la Cité. Lutèce viendrait du mot celte Loulouchezi ; c'est-à-dire habitation au milieu des eaux, ou de "luth" analogue de lyth: eau.
La loutre est effectivement un animal emblématique en raison de ses rapports avec l'eau, son milieu de vie et de ses comportements: elle "lave" aussi parfois sa nourriture en la plongeant dans l'eau.

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19 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (11)

11

Un conteur spécialisé dans les contes animaliers m'informe que la loutre apparaît dans de nombreux contes en raison de ses habitudes de vie et de son comportement joueur ou imitant l'humain. Selon lui, c'est même un animal très important de la mythologie. Vrai ou faux?


Loutres
Loutres


Vrai

La loutre fréquente les 3 niveaux symboliques du monde: la terre, l'eau et l'espace souterrain. C'est un animal difficile à observer, plutôt solitaire, mais sociable. Elle vit sur terre au bord de l'eau et nage sans problème. La femelle élève seule les petits et c'est une excellente mère, elle creuse son terrier ou son nid nommé une "catiche", donc en souterrain sous les rives des cours d'eau.
La loutre est effectivement un animal important dans la mythologie en particulier scandinave, amérindienne, africaine et sa peau était utilisée sous diverses formes par les sociétés initiatiques. C'était un animal sacré chez les celtes, associé à Cernunnos et lié à l'initiation.
"Dans la mythologie indo-européenne* de l’Avesta, la loutre, le “Chien d’Eau”, figure au premier rang, avec la chienne et la femme, parmi les créatures les plus sacrées* d’Ahura Mazda.» Raimonde Reznikov, Les Celtes et le Druidisme cité par http://racines.traditions.free.fr/beours/index.htm
La Loutre vivant dans l'eau, apparaissant et disparaissant de sa surface, elle a un symbolisme lunaire et possède une valeur initiatique liée au symbolisme de la Déesse mère. Sa mort était une faute "inexpiable" ou symbolisait dans les contes le début d'un nouveau cycle (d'aventures à un autre niveau pour l'initié...).
En Europe, la Loutre jouait un rôle de conducteur des âmes (psychopompe) puisqu'elle connaît les trois royaumes, le royaume souterrain étant celui des morts, la symbolique de la loutre est complémentaire de celle du chien : Cùchulainn commence ses exploits en tuant un chien et les termine, juste avant de mourir en tuant une Loutre.
Le meurtre d'Otr sous forme de loutre est à l'origine de l'Or du Rhin accompagné de malédiction et un kenning (expression nordique et "troubadour" s'il en est!) nomme l'or : "le prix du sang de la loutre" ou "le tribut de la loutre".
Une vraie légende vivante!

18 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (10)

10

Un comportementaliste animalier me raconte que la loutre est extrêmement intelligente, elle est l'un des rares animaux qui soit capable d'utiliser des outils. Elle se comporte comme une sorte de MacGyver aquatique (personnage de série qui utilise ce qu'il a sous la main pour s'en sortir. Vrai ou faux?


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Loutre de mer et son petit




Vrai
La loutre a des comportements de type "humains" : c'est le seul animal en Europe à savoir utiliser des outils. Pour casser des coquillages, elle fait la planche une pierre posée sur son ventre et utilise une autre pierre pour frapper; ses pattes ressemblent à des mains. Intelligente et joueuse, elle a des mimiques qui facilitent cette identification anthropomorphique (anthropos= homme, morphe= forme).

17 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (9)

9

Un viticulteur qui s'intéresse aux techniques du passé me signale qu'autrefois on utilisait des peaux d'animaux pour transporter des liquides. Le nom de la loutre serait une altération du mot outre. Vrai ou faux?

basrelief

Outre antique



Vrai

Des noms gaulois aux racines indo-européennes* – comme “outre”– ont été conservés en vieux français avec ajout d’un article défini : l’outre s’est ainsi transformé en loutre.
Une outre est une peau d'animal dont la préparation permet de contenir de l'huile, du vin. Outre vient du latin uter, l'outre contient des liquides, mais peut aussi être gonflée d'air pour traverser des cours d'eau (voir photo), par ailleurs la peau de loutre servait de sac.
L'outre est parfois un objet sacré dans les société traditionnelles.
En outre (ou par ailleurs), outre signifie aussi en dehors, au-delà (entendre aussi: Au-delà, royaume des morts).

De là à voir la loutre outre-passer les limites d'une espèce longtemps mal définie...

16 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (8)

8

Un professeur de français passionné d'étymologie m'informe que la loutre portait d'autres noms plus anciens ou populaires. En particulier "leurre" était un de ses noms; Vrai ou faux?

Loutre
Loutre


Vrai

Selon l’étymologie “classique”, au XIIème siècle, le latin lutra aurait éliminé les formes populaires lorre et leurre.
En fauconnerie, un leurre est un pièce de cuir imitant un oiseau, qui sert à rappeler les oiseaux de fauconnerie d'élevage. Pour la pêche, le  “leurre” est un “appât”.
La loutre serait ce "poisson" qui sert à ramener le poisson...

14 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (7)

7

J'ai discuté avec un amoureux des dauphins, il m'a dit que la loutre ressemblait à son animal de prédilection en certains points. Et même selon lui, l'ancêtre de la loutre est aussi celui du dauphin.
Vrai ou faux?

Plan_te_dauphin

Dauphin



Faux

Et pourtant la réalité de ses origines rapproche effectivement la loutre du dauphin. Voici 30 millions d'années, la loutre était un mammifère purement terrestre, la pression des prédateurs la fit se transformer en mammifère aquatique. Et le dauphin a suivi initialement le même type d'évolution : il descend d'une sorte de loutre géante qui vivait voici 52 millions d'années.(1) Mais cette loutre a poursuivi son évolution pour devenir un animal exclusivement aquatique.

(1) Atlas Junior des animaux, 2005, 2006, La Loutre, Le Dauphin (livres en collection remarquablement illustrés et documentés)

13 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (6)

6

Je rencontre une superbe danseuse qui fait des défilés de mode de temps à autre et adore la fourrure bien que cela ne soit plus "tendance". Elle me dit qu'elle ne s'intéresse qu'aux animaux dont la fourrure s'utilise en manteau et selon elle, la peau de loutre était de mauvaise qualité, elle était inutilisable. Vrai ou faux?

loutre_europe_d_3

Loutre

Faux

Ce petit mammifère (30 cm de haut environ) semi-aquatique et carnivore était chassée autrefois pour sa chair, mais aussi pour sa fourrure d'excellente qualité, en particulier en bonnet. Il faut dire qu'elle appartient à une excellente famile, réputée dans ce domaine. Elle était facilement confondue avec le vison (même famille: les mustélidés, même qualité et couleur de fourrure, même habitat), le castor ou même le ragondin. Elle aussi est élevée dans des élevages pour fournir des manteaux. Les défenseurs des animaux essaient de les faire supprimer.

Elevage_pour_fourrure
Elevage d'animaux à fourrure

10 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (5)

5

J'ai contacté un représentant d'une association de protection de la nature, je lui ai demandé s'il avait déjà vu une loutre. Il m'a répondu que par convention ils évitaient son territoire, mais qu'elle était leur mascotte. Dois-je comprendre que la loutre est l'emblème  de leur action?


loutre_01
Loutre Futura science


Vrai

La loutre est effectivement l'emblème de la protection de la vie sauvage et des milieux naturels puisqu'elle a été choisie pour emblème (voir p 29 du site centre.ecologie.gouv.fr) de la Convention de Berne de 1979. C'est une espèce protégée en Europe depuis cette date.


9 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (4)

4

Curieuse de nature et désireuse de voir une loutre, je me suis adressée à une société de chasse pour participer à leur prochaine expédition. On m'a répondu qu'il y a une limite et que si je "l'outrepasse" cela coûte cher. J'en déduis qu'il y a des dates fixées pour les périodes de chasse à la loutre en France.
Vrai ou Faux?


Ch_loutre
Tenture: chasse à la loutre XVII° siècle; Sur Linternaute


Faux

Mais non, c'est fini ce temps de massacre de la loutre, elle est protégée en France depuis 1972. Il est interdit de la piéger, chasser ou capturer. Elle réapparaît peu à peu le long de nos fleuves et rivières grâce à cette mesure et il s'en est fallu de peu.

8 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (3)

3
J'ai interrogé un prêtre chrétien, mais néanmoins pêcheur, sur la loutre, il m'a répondu qu'autrefois les gens en mangeaient pendant le carême même s'il ne faut pas manger de viande pendant cette période pour ne pas pécher. J'en ai déduit que la consommation de loutre était pourtant autorisée par la "vieille église" pendant le jeûne. Vrai ou Faux?

Loutre_des_pyrenees
Loutre, Wikipédia

Vrai

Il faut dire que la loutre était autrefois assimilée au poisson et donc autorisée par l'église en période de jeûne. Pêchée ou chassée, le résultat était le même, elle passait facilement à la casserole!
Serait-elle concernée par cette expression : ni chair ni poisson?

7 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE (2)

2
Lors d'un dîner mondain, j'ai entendu un vieux lord anglais raconter ses mémorables journées de chasse à courre où de nombreux nobles et notables étaient invités à chasser la loutre. Il affirmait que c'était un gibier très apprécié et l'enjeu d'une chasse royale. Vrai ou faux?

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Chasse à courre (wikipédia)


Vrai

La loutre fut un gibier abondant et pourtant difficile à capturer. Des chiens étaient spécialement dressés et des équipages de chasse à courre (avec chiens et chevaux) formés pour cette chasse noble. C'était effectivement une chasse royale et très appréciée encore au XX° siècle en particulier en Angleterre jusque dans les années 1950.
Pour en savoir plus, voir : Chasse à courre, pêche : la loutre et l'homme p 9

6 avril 2010

HISTOIRE DE LOUTRE, LORRE DE RIVIERE

Histoire de Loutre (nommée anciennement lore ou lorre ou loire...)

Pendant une période de ma vie, j'ai rêvé d'une loutre à plusieurs reprises, alors j'ai commencé des recherches et j'ai découvert un animal fabuleux que je ne connaissais pas puisqu'elle a failli disparaître victime des croyances erronées ou de l'ignorance des hommes, mais aussi et surtout de leur avidité destructrice de la nature.
En fait c'était un animal très important dans le monde des esprits des hommes d'autrefois et je vous propose de découvrir pourquoi. Voici quelques affirmations qui portent aussi bien sur les caractéristiques de l'animal que sur ses interactions avec l'homme ou ses légendes. Un parcours qui peut vous emmener très loin...
En route sur les traces de la loutre et peut-être même des troubadours. A vous de déterminer si c'est vrai ou faux et à la fin, comptez vos points, vous saurez ainsi où vous en êtes!

1

Je flânais au bord d'une rivière avec l'espoir de découvrir les traces d'une loutre (ses "épreintes" par exemple). J'ai aperçu un pêcheur super bien équipé qui fixait son bouchon, totalement concentré par l'attente du "gros poisson". Je lui demandais s'il avait vu ou entendu parler d'une loutre sur ce territoire.
Il me répondit qu'il n'aimait pas l'idée que ce chien d'eau vienne lui piquer son poisson et que de toute façon il ne flânait jamais au bord de l'eau! Selon lui la loutre est l'ennemie du pêcheur.
Vrai ou faux?

Loutre__wikip_dia

Loutre (wikipédia)

Faux

C'est dans son caractère, la loutre ne se fatigue pas plus qu'il ne faut, elle mange surtout les proies faciles et faibles, celles qui n'intéressent pas les pêcheurs. La concurrence éventuelle avec le pêcheur qui a conduit à sa quasi-extermination est surtout une erreur liée à l'ignorance. Il est vrai que l'animal est plutôt discret et se comporte... comme un poisson dans l'eau.

25 novembre 2008

Folklore: la lore du peuple IX

NOUS SOMMES ET DEVENONS CE QUE NOUS CROYONS.
Nous agissons toujours pour le mieux en fonction de nos représentations et croyances. Elles nous conduisent aux crimes les plus odieux ou aux actes les plus héroïques mesurés selon les valeurs de la société dans laquelle nous vivons. Elles nous construisent jour après jour ou nous détruisent sans même que nous en soyons conscients. C’est dire l’importance d’un travail personnel afin de les évaluer, les choisir et non d’en être les esclaves.
Vaste programme pour toute une vie riche d’expériences et d’accomplissements! Et nous pouvons probablement être aidés dans cette tâche par la tradition élaborée au cours des millénaires qui nous est accessible maintenant grâce aux moyens modernes, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité avec cette ampleur, d’autant que nous bénéficions aussi, du moins dans le monde occidental, d’une longévité et de conditions de vie majoritairement favorables.
Sachons retrouver les repères dont nous avons besoin aujourd’hui dans ce qui nous a été transmis. Ainsi nous nous orienterons au mieux de nos intérêts et l’intérêt de tous en préservant la vie en nous et autour de nous afin de tracer notre avenir.

CONCLUSION
Derrière le folklore se cache le mythe. Derrière le mythe se profile le sacré. Par l’accès au sacré nous retrouvons l’orientation de nos vies et en percevons le sens. Nous cessons de courir de plus en plus vite sur l’horizontale de nos parcours qui enchaînent des activités vides de sens, pour entrer dans la verticale de nos existences, vraie dimension de notre humanité.

Mais bien sûr chacun est unique, il y a autant de chemins que d’êtres humains et c’est notre liberté fondamentale que de choisir nos valeurs et nos croyances qui vont déterminer notre représentation du monde et donc notre rôle en ce monde.
Nous pouvons continuer à courir sans autre but qu’immédiat (plaisir, consommation, accumulation, production, exploitation,…) au prix d’un mal être en proportion  souvent inverse de nos conditions de confort et sécurité. Nous pouvons nous laisser imposer le savoir qui à un premier niveau a principalement pour but de nous transformer en "prêt à consommer" ce qui nous est proposé avec des méthodes inspirées de la manipulation mentale sous couvert de communication. Nous pouvons, pour une infime partie de l'humanité -son élite intellectuelle- courir après le savoir, accumuler des informations, privilégier l'événementiel qui nous parcellise chaque jour davantage et nous confronte à l'absurde impuissance de la globalisation vécue comme un inéluctable abstrait qui nous engloutit en nous menant vers la destruction. Cette démarche au niveau individuel nourrit la pulsion de mort toujours présente au fond de l'humain d'autant plus qu'il veut l'ignorer et repousser les limites de sa propre vie et fait de nous une société repliée sur ses acquis et pessimiste, submergée par le doute.

Nous pouvons aussi dans une démarche volontaire et spiritualisante utiliser les savoirs mis à notre disposition pour entrer dans la Connaissance en suivant la voie de la sagesse antique : «connais-toi toi-même…». C'est alors nourrir la vie en soi, ses propres capacités et ressources, le sens de sa vie et de sa place en ce monde en se reliant sur la verticale de la vie aux autres et aux forces qui se révèlent alors au fur et à mesure que nous nous engageons sur cette voie.
La Lore, en tant que science traditionnelle est l’un de ces chemins, mais elle impose de sortir des sentiers battus du prêt-à-penser et de suivre les conseils de Saint Bernard de Clairvaux, fondateur de l’Ordre des Templiers et conseiller de tous les grands d’Europe au XII° siècle, qui disait : «Tu trouveras bien plus dans les forêts que dans les livres. Les bois et les pierres t'apprendront plus que n'importe quel maître.» Surtout si l’on utilise la langue des oiseaux  pour retrouver en nous l'écho de ce que la vie peut nous enseigner afin de nous guider vers la réalisation de l'humain dans l'humilité ressourçante de notre vraie nature qui ne l'oublions pas est l'humus, la terre qui est sous nos pas et accessible à nos sens ici et maintenant, là où s'inscrivent nos actes et se détermine le sens de notre existence.

24 novembre 2008

Folklore: la lore du peuple VIII

LA VOIE DU MYTHE ET DU SYMBOLIQUE
A un autre niveau, sur la voie de l’initiation, nous pouvons apprendre à unifier nos différents cerveaux et modes de perception y compris symbolique, à retrouver la valeur de l’intuition, à cultiver le sentiment d’union avec les autres dans un partage sur les niveaux subtils de l’être.
Nous pouvons surtout renouer avec le sacré, source de l’être et de la vie en nous, indépendamment de toute religion ou système de pensée. Ainsi nos savoirs ne seront plus des accumulations vides de sens servant le plus souvent à exploiter ou à exclure les autres, mais des étapes de connaissance qui en nous transformant au fur et mesure nous permettront de devenir chaque jour davantage ce que nous sommes potentiellement, des êtres en cours de Réalisation.

ACTEUR ET PASSEUR DE VIE
Loin d’être un passe-temps inutile ou démodé, la quête de nos traditions, de nos mythes fondateurs de civilisation et surtout le travail intérieur de notre représentation du monde est un acte fondamental de notre ORIENTATION globale, par rapport à nous-mêmes, aux autres, au monde qui nous entoure, à notre place sur le fil du temps aussi bien passé que présent.
C’est retrouver et cultiver l’art de « conspirer » au sens de respirer ensemble pour évoluer avec tout ce qui est vivant sur notre planète dans le respect ou l’ouverture. C’est aussi mettre en pratique cette maxime fondatrice de la vraie dimension de notre humanité et inscrite sur le fronton du temple antique de Delphes comme un repère défiant le temps et les civilisations : «Connais-toi toi-même et tu connaîtras le monde et les dieux».

N’oublions pas que cette capacité à créer du mythe, des histoires et des liens entre les situations, les êtres ou les choses est intimement liée au mode de fonctionnement du cerveau humain. Cette faculté créatrice et imaginative a probablement permis à l’espèce humaine de s’adapter et de survivre malgré les aléas parfois terribles (climatiques en particulier avec leurs cohortes de famine et d'épidémies) et les contraintes de civilisation (guerres meurtrières entre peuples au cours du temps, luttes de pouvoir, faible durée de vie). Elle donne sens à la vie de l’individu et du groupe en lui redonnant une dimension de participation active. Elle favorise l’espoir envers et contre tout, pour l’humain même confronté au pire et surtout lui permet de garder sa cohérence intérieure (de rester «entier») à la mesure de son travail d’intégration consciente de la représentation interne du monde où il vit.

Cette faculté a tisser des liens entre les événements et les êtres, à se raconter des histoires, si importante pour la survie de l'espèce est aussi liée à cette tendance profondément inscrite dans notre programme de survie: nous recherchons les faits divers, les petites histoires dramatiques ou croustillantes, hors normes en tout cas chez nos voisins, nos relations et actuellement par le biais d'une presse émotionnelle dite "people" au succès sans précédent, chez les personnes publiques.

Elle favorise notre tendance à rentrer dans les normes ou à s'adapter à l'évolution des normes d'une société. Mais elle nous pousse aussi à valoriser le pire, à ne privilégier que les mauvaises nouvelles et autant elle peut être utile dans un environnement hostile pour se prémunir de dangers réels, autant elle peut se retourner contre nous dans nos sociétés occidentales en faisant de nous des êtres avides d'événements vides de sens qui ne nous concernent pas et sur lesquels nous sommes impuissants. Cela entretient une dépression latente qui fait de nous la proie de marchands d'illusion et de prêt-à-penser moralisants et obsédés de sécurité pour les pauvres "victimes" que nous devenons si nous nous laissons aller à ces tendances.

Pourtant nous pouvons utiliser ces mêmes facultés pour favoriser notre évolution, en particulier en accédant à la dimension spirituelle, par l'accès aux Grandes Histoires de l'humanité: en réapprenant à "mythologiser" nos histoires pour leur donner une dimension verticale transcendante en plus de l'horizontale événementielle qui nous est de toute façon imposée.

23 novembre 2008

Folklore: la lore du peuple VII

TRANSCENDANCE ET RAISON
De façon très concrète, le sacré est « ce qui prend aux tripes » et appartient à une dimension invisible qui par la médiation de lieux, d’objets, de symboles ou de certaines personnes se manifeste à l’homme.
Cette fonction « transcendante » est plus ou moins accessible aux humains. D’un extrême à l’autre on trouve les rationnels, logiques qui n’ont pour référence que ce qu’ils peuvent appréhender concrètement de la réalité dans une vision principalement matérialiste… ce qui s’accompagne souvent d’une représentation désespérante du monde et  d’un scepticisme critique en perte de sens. C’est la vision majoritaire dans notre société privilégiant sécurité à tout prix, production, profit, compétition et rentabilité.
A l’autre extrême, se situent les mystiques ou animistes qui voient en toute chose, tout événement, un sens caché, une présence divine ou spirituelle avec le risque d’élaborer des attitudes superstitieuses et des tentations pour la magie afin de tenter d’interagir avec cette dimension mystérieuse qui semble diriger la vie. Cette dernière attitude était majoritaire dans les populations rurales européennes avant la période moderne, cela s’accompagnait de rites plus ou moins païens progressivement christianisés, de recours aux sorcières et aux jeteurs de sort… avec en réaction la chasse aux sorcières !

INTERÊT POUR NOTRE EPOQUE ET NOTRE VIE ACTUELLE
Nous sommes toujours influencés par ce système de représentation du monde, il survit dans notre cerveau archaïque qui fait aussi partie de nos cerveaux modernes!
Nous sommes toujours en quête de sens et nous avons besoin du contact avec la nature, la vie sous toutes ses formes et manifestations. Nous avons aussi besoin d’élaborer notre propre représentation du monde pour y vivre au mieux et nous y adapter en y trouvant notre place et notre rôle propre.
Retrouver nos racines mythiques permet de réhumaniser notre monde, de définir des valeurs et des croyances qui nous permettent de vivre en harmonie, fondement d’une attitude écologique devenue le mot d’ordre parfois menaçant de notre époque! C’est aussi devenir conscient de notre relation avec les autres et de nos responsabilités même dans nos actes quotidiens ou nos choix de vie. C’est par ailleurs nous relier à une source inépuisable de créativité et d’envie de vivre.

22 novembre 2008

Folklore: la lore du peuple VI

LE MYTHE ET LE SACRÉ
En remontant aux racines du folklore, au-delà même des mythes, nous rencontrons finalement le sacré. La conception du sacré est étroitement liée aux capacités cérébrales de l’homme. Ses facultés d’abstraction lui permettent de percevoir des notions complexes sur lui-même, son environnement et son orientation dans le temps ou l’espace. En permanence l’homme observe, analyse, classe  les données de ses observations afin de maîtriser son environnement, d’organiser son monde au mieux de ses intérêts.

QUÊTE DE SENS
L’homme a besoin pour se développer et bien utiliser ses capacités d’avoir une représentation globale de son monde et de sa place aussi bien dans le temps (histoire personnelle et surtout familiale, mais aussi histoire de la création du monde plus ou moins mythique) que dans l’espace (son territoire, son espace familier, le monde environnant).
L’homme est spontanément en quête de sens aussi bien pour les événements de la vie que pour ses faits et gestes, ce qui lui permet de concevoir l’ensemble de ses perceptions de façon cohérente en fonction de lui-même ou de son groupe.

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